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Bien que la Vitesse ait été développée à l'époque par
l'usine, notamment pour des courses aux Etats-Unis, il existe peu de
pièces disponibles, ce qui a tout de même compliqué
le travail. La caisse en elle-même a subi un important
travail d'allégement pour la ramener au poids de 767
kg. A l'exception du pare-brise, les vitres sont en Macrolon.
Capot avant, malle et pare-chocs avant et arrière sont en
polyester tandis que les portières, allégées,
sont toujours en acier. En effet le règlement impose
les contre-portes, ce que les
pièces existantes en polyester ne comportent pas. Un
gros travail a été fait sur le suspensions. A l'avant
on trouve des ressorts spéciaux (850 livres contre
300 à l'origine) et des amortisseurs réglables
Koni en magnésium. L'arrière a demandé beaucoup
de travail, avec la fabrication (par les Ets Chassin), d'une lame
transversale sur mesure (650 livres par roue) afin d'améliorer
la tenue de route. Naturellement tout est monté sur bagues
téflon. Le comportement de la voiture, qui avait une
fâcheuse tendance à sautiller en appui, a
été transfiguré. Depuis, avec ses
suspensions très dures, elle vire bien à plat.
Comme l'autorise le règlement, les freins reçoivent des
disques sur les quatre roues. Ils
sont ventilés à l'avant. Les étriers alu
à quatre pistons sont d'origine AP Racing. Les jantes 13 pouces
Révolution en magnésium sont des 7 1/2 à l'avant
et 8 1/2 à l'arrière. Le moteur à lui seul a
procuré beaucoup de soucis à André
Murray.Il a en effet cassé à plusieurs reprises et le plus grave était que
la raison en était inconnue. Tout a été
changé, bielles, pistons, vilebrequin, arbres à cames.
Après quatre (!) casses
successives, la solution
est venue de Cambridge Motor Sport. Depuis que le moteur a
été refait chez ce spécialiste anglais, tout
va bien. En fait le problème provenait du fait qu'en
raison du positionnement de la
crémaillère de direction, le moteur était
installé le nez légèrement en l'air. A chaque
freinage, il déjaugeait. Il a donc fallu faire une
réserve dans le carter. Par ailleurs, l'arbre à cames a
été rebagué car auparavant il tournait dans le bloc sans bague! La boite, issue des TR3 et
TR4, a été remplacée par une boite
utilisée sur les Dolomite, à taille droite et crabots car les synchros cassaient
facilement. La butée d'embrayage est du même type que
sur les monoplaces. L'arbre de transmission a été
fait sur mesure, en acier spécifique. Quant au pont
arrière, il est renforcé et équipé d'un
différentiel Torsen. Les doubles cardans sont des
Rotoflex, fabriqués
à l'époque par l'usine. Après de bons
débuts, comme une victoire à Silverstone et une
seconde place à Dijon en 98, l'itinéraire de la Vitesse
a été entaché de nombreux problèmes
mécaniques. Ils sont maintenant enfin résolus et la
Triumph sera alignée dans les courses du Trophée tout
au long de la saison 2001. Avec un look bien particulier et le bruit
très attractif de son 6 cylindres, la Triumph d'André
Murray sera une des vedettes du plateau. "